Les tatouages des gangs mexicains

Dans 1001 heures, le héros, Al, arbore un tatouage sur le bras, représentant un serpent corail et symbolisant son appartenance au gang des Coralillos.

Photos : Julien Gremm

Origine et style du tatouage chicano

Le tatouage fait partie intégrante de la culture des gangs en général, et particulièrement au Mexique et en Amérique du sud, où les membres se font tatouer sur toutes les parties corps (visage et crâne inclus). Le style arboré par les gangsters mexicains, appelé « chicano », a vu le jour dans les prisons californiennes. Les prisonniers souhaitent ainsi afficher leurs origines latino.

 

Réalisés essentiellement en noir et gris (contrairement aux tatouages des Yakuza japonais, par exemple, qui sont très colorés), ces tatouages sont très souvent empreints de symboles religieux. Beaucoup représentent des femmes (surnommées « bandidas »), mère, épouse ou fille du gangster. On y trouve aussi, de façon presque systématique, du lettrage, à la manière des graffitis qui recouvrent les murs, pour afficher fièrement le nom de son gang ainsi que sa devise. D’autres motifs récurrents sont les clowns, les dollars et les armes à feux.

Photos : Julien Gremm

Un symbole fort que beaucoup regrettent

Lorsqu’il quitte le Mexique, Al choisit de faire effacer son tatouage.

Son cas n’est pas rare. Nombreux sont les membres de gangs qui souhaitent se faire retirer un tatouage devenu gênant, voire handicapant pour la vie professionnelle. Parfois c’est même leur vie qui est en jeu. En effet, afficher un tatouage particulier c’est prendre le risque de se faire tirer dessus par un membre d’un gang ennemi, et cela même si l’on n’en fait plus partie.

Pour aider ces membres repentis à retrouver une place dans la société, certains salons leur offrent des séances de détatouages gratuites, notamment en Californie, où le Sénat a mis en place un programme de détatouage pour les jeunes de moins de 25 ans, dont les tatouages les empêche de trouver un emploi ou de suivre des études.

Ce détatouage au laser est très douloureux et plusieurs séances sont nécessaires pour que le tatouage soit complètement effacé.

Photos : Julien Gremm

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